- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Peut-être le plus vieux bâtiment colonial de Kisangani...
Il paraîtrait que ce bâtiment aurait servi de logement à Stanley (information à vérifier).
Construction du bâtiment.
La Villa Regina, aussi appelée Maison Barman, en construction au début du siècle. (Source : "Stanleyville, où le Lualaba devenait Congo" de Roger Depoorter; ed. Didier Hatier.)
1958 :
La même Maison Barman en 1958.
(Source : "Stanleyville, où le Lualaba devenait Congo" de Roger Depoorter; ed. Didier Hatier.)
"C'est un rêve blanc, au bord du grand fleuve de l'Afrique noire : une magnifique
bâtisse d'une folie un peu rococo, surmontée de frontons à escalier, flanquée de
tourelles et ajourée d'une véranda à colonnades tout autour. Badigeonnée pour
mieux contraster avec le vert saturé de la berge et le sombre éclat des eaux du
Congo, la Villa Regina a servi de décor à l'un des plus célèbres films de John
Huston. Dans la scène d'ouverture, un pasteur méthodiste et sa soeur, une vieille fille
officiant comme organiste, s'évertuent à faire chanter en choeur leurs ouailles
africaines, d'une hilarante indiscipline. La cacophonie prend fin sur un coup de sifflet
du rafiot à vapeur hors d'âge, The African Queen, duquel descend Humphrey Bogart.
Sur le perron, se remémorant un reste de bonne éducation, le trafiquant amateur de
gin jette son cigare. Une foule de Noirs, en pagaille, se rue sur le mégot... Pour son
unique rire franc à l'écran, Humphrey Bogart obtint le seul Oscar de sa carrière.
Comédie sentimentale, sur fond de première guerre mondiale dans une colonie
allemande, où l'African-Queen s'engage dans un combat inégal avec le Congo, ses
affluents marécageux et un navire ennemi qu'il veut faire sauter, le film doit son
succès au couple que forment le vieux loup d'eau douce et la prude grenouille de
bénitier, jouée par Katharine Hepburn. Celle-ci, condition de sa participation, avait
exigé que le tournage se fît in situ, loin des studios d'Hollywood. En 1950, l'aventure
fut telle qu'elle devait inspirer à la vedette féminine, trente-sept ans plus tard, un livre
de souvenirs intitulé : Le Tournage de 'African Queen', ou comment je suis allée en
Afrique et que j'y ai presque perdu la tête."
Stephen SMITH. Le Monde, août 2002. L'article complet ici ou sur ce lien.
1950 :
Katharine HEPBURN et Humphrey BOGART sous la direction de John HUSTON lors du tournage du film "African queen" (La reine africaine) en 1950 au Congo. Lauren BACALL accompagnait alors son mari BOGART sur le tournage.
Katharine Hepburn.
"Dans les années 50, le Regina est devenu le siège de la Société "Auto Africaine - Congo Safari" appartenant à la famille Ingels. Cette société organisait des safaris en voiture dans toute l'Afrique mais principalement dans la région des parcs."
(Source René BIEBUYCK)
Le bâtiment a aussi hébergé le Touring Club du Congo Belge.
(Source Luis CHAMUSCA).
Sur le plan de Stan (1952?) annoté après 60, il est indiqué "Résidence d'Aradjabu puis de Gbenye".
Sans date (avant 60) :
"Ce sont les photos de notre salle d’étude et l’internat des petites filles de l'Athénée Royal (1er trimestre de l’année scolaire 1954/1955). Auparavant, la famille de Jean Courboin y avait habité. C'était "l’internat du fleuve" comme on l’appelait à l’époque. Nous y avons été durant le premier trimestre 1954/1955.
La grande terrasse servait de salle d’étude pour les “grands” (mais les garçons d’un côté, les filles de l’autre en se faisant face !).
Les autres parties de la maison comprenaient l’appartement de M. et Mme Lebrun - eux aussi surveillants à l’époque – le dortoir des petites filles (qui leur servait également de salle d’étude) et le dortoir des garçons.
Après l’étude, un bus nous emmenait tous dans une petite villa près de l’athénée (qui avait été occupée par la famille d’un professeur). Cette villa servait de salle à manger. Une autre villa servait de dortoir pour les filles.
Tout cela en attendant l’achèvement d’un double bâtiment préfabriqué près de l’athénée et du terrain de football.
Cette grande maison a ensuite été habitée par la famille Ingels qui organisait des safaris."
(Source : Suzy DAM)
1979 :
Pendant les inondations.
1980 :
1980 :
Mars 1989 :
En ruines, fin mars 1989. La palmeraie a été abattue.
(Source : "Stanleyville, où le Lualaba devenait Congo" de Roger Depoorter; ed. Didier Hatier.)
2004 :
Voir la situation du bâtiment sur la vue d'avion.
2006 :
Novembre 2006 :
Février 2007 :
Actuellement (2008), il y a un marché à coté de ce bâtiment. C'est le marché IAT (du nom d'une société anglaise, International Aeronautic Transit, spécialisée dans le négoce des marchandises) qui reçoit la plupart des pirogues avec marchandises provenant de Isangi, Lisala, Bumba, Lokutu, Opala... Cette société n'existe plus. Elle était située dans l'enceinte de IAT juste à côté de la villa. Actuellement (février 2008), on appelle cette villa "Maison IAT". Elle appartiendrait à la famille Isomela qui était député national résidant à la commune Lubunga sur la rive gauche du fleuve.
Mars 2008 :
Mars 2008, côté fleuve :
Février 2010 :
Cliquer sur l'image pour voir la version grand format.
Cliquer sur l'image pour voir la version grand format.
Avril 2010 :
Début juillet 2011 :
Mi-février 2022 :