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Au Congo Belge, l'organisation des premières écoles date de 1906 (école des candidats commis de Boma). Des écoles professionnelles annexées aux ateliers de l'Etat sont ouvertes en 1907 à Léopoldville et à Stanleyville, en 1908 à Boma. En outre, une école officielle agricole est
créée en 1908 à Eala (Equateur).
L'année 1906 marque le début de l'efflorescence de l'enseignement des Missions
Catholiques. Les écoles protestantes prennent leur essor vers la même époque. En 1908,
les écoles des Missions Belges totalisent quelque 16.000 élèves.
A partir de 1910, se succèdent les fondations d'écoles officielles avec personnel
religieux (Léopoldville, Lusambo, Kabinda, Stanleyville, Buta, Elisabethville).
A la fin de 1920, il existe au Congo neuf écoles officielles avec 1.860 élèves et 121 écoles
subsidiées qui en comptent 20.310; soit au total un peu plus de 22.000 unités.
(Source : "Plan décennal 1949-1959 pour le développement économique et social du Congo Belge" - Pierre Wigny - Texte original disponible ici.)
Jusqu'en 1960, le système d'éducation était organisé par la Belgique selon le clivage Enseignement Officiel / Enseignement Libre.
Depuis l'Indépendance, l'Enseignement a vécu au fil des différentes réformes organisées par l'Etat Congolais.
L'enseignement officiel (de l'Etat) :
"J'avais 22 ans en 1955. Diplômé de l'école normale moyenne de Liège-Jonfosse, j'ai été affecté au Groupe Scolaire de la 18e avenue sur la route de la Tshopo, établissement d'enseignement secondaire ouvert l'année précédente pour les autochtones, garçons et filles, ce qui était une grande nouveauté.
Il y avait 5 groupes scolaires de l'Etat à Stan en 1955 (Tshopo, Mangobo, Belge 1, Belge 2, Rive gauche). Le directeur de celui de la 18e avenue (Tshopo) s'appelait Deraeve. Les autres étaient Richard Dulieu (Mangobo), Dierckens, Guyaux. Il me manque le nom de celui de la Rive gauche où enseignait M. Paulissen."
(Source : Paul DAVID)
Moins connu est l'enseignement agricole destiné à former des techniciens et cadres :
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"Des établissements scolaires divers ont été créés à cet effet au Congo belge dont des fermes-écoles. Celle de Stanleyville se trouvait à Lula, à 6 kms rive gauche. Elle a été ouverte vers 1953 et a reçu six ou sept vagues de colons-stagiaires venant de Belgique dans le but de s'installer au Congo. Pour bénéficier d'un crédit d'accompagnement pour leur installation, la formation dans une ferme-école était obligatoire. Stanleyville était la première étape de ces colons avant d'installer une plantation ou une autre activité agronomique. Leurs enfants ont fréquenté les écoles à Stan.
Mon père était ingénieur agronome et s'occupait de la formation des colons-stagiaires à Lula de 1954 à 1957. M. Gatin était le directeur.
Après l'Indépendance, ces colons ont fait partie des milliers de Belges qui ont quitté le Congo. On estime alors que près de 90.000 ressortissants sont rentrés au pays. Pour faire face à tous ces retours, le gouvernement belge a notamment cherché des solutions à l’étranger. Les regards se sont tournés vers l’Amérique du Sud. En 1961, la Belgique a investi dans des terres situées au Brésil. Ce fut le début d’une aventure qui portera le nom de « Monte Alegre » et à laquelle des colons formés dans les fermes-écoles du Congo ont participé.
Ma famille a fait partie pendant quelques mois de cette expérience brésilienne. Quand j'étais à Champagnat (voir la photo des internes), je côtoyais les garçons Dubois que j'ai revus plus tard au Brésil lorsque leur famille a, comme la nôtre, participé à "Monte Alegre"."
(Source : Peter SIMON, mars 2021)
Photos en attente de classement :
Vers 1907 :
Ecole technique.
Image extraite du livre "An answer to Mark Twain", Ed. A. & G. Bulens Brothers - Brussels.
L'enseignement catholique :
voir la page "Documents" (article de presse au sujet de l'organisation des écoles par les Frères Maristes)
1965 :
L'Institut d'Enseignement Médical avait été réquisitionné à l'époque par l'ANC comme cantonnement du 6e bataillon commando européen, les mercenaires francophones. Ce bâtiment était situé près de l'aéroport et a été abandonné après la retraite de Schramme en juillet 1967. Plus tard, il repris sa fonction d'enseignement mais les étudiants continuaient d'appeler l'endroit "6 codo".
(Source Jean-Pierre SONCK)