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L'agglomération de Kisangani se répartit de part et d'autre du fleuve Congo. Au nord, c'est la rive droite, au sud, la rive gauche. La voie ferrée vient du sud et aboutit en bordure du fleuve, près du port rive-gauche. Bien que parfois projeté, il n'y a pas eu de pont construit entre les deux rives ce qui a conduit à une séparation de facto de la ville avec comme conséquence un isolement relatif de la rive gauche, isolement qui continue de nos jours (2009).
Il nous a semblé nécessaire de regrouper ici ce qui a trait à la Rive Gauche.
Cette partie du site sera complétée progressivement.
(Jean-Luc ERNST)
En 1888, le capitaine Van Géle avait installé la station des Falls sur la rive droite du fleuve Congo, en aval des rapides des Stanley-Falls. Autour de ce poste de l’Etat se développa une agglomération qui reçut le nom de Stanleyville en 1898.
En 1902, la Compagnie des Chemins de Fer du Congo Supérieur aux Grands Lacs Africains, le C.F.L., fut chargée de construire une voie ferrée reliant le Grand Bief navigable du fleuve Congo en aval des Stanley-Falls à Ponthierville, en amont de des rapides, sur le Bief Moyen navigable sur le Lualaba. Le point de départ du rail fut fixé sur la rive gauche du fleuve, juste en face de Stanleyville.
Autour de cette tête de ligne allait se développer une nouvelle agglomération : Stanleyville Rive Gauche. En plus des constructeurs et des exploitants du chemin de fer, une compagnie de la Force Publique chargée de protéger les chantiers et les installations s’installa également à la Rive Gauche. Plus tard, on construisit à la Rive Gauche un important camp militaire, le camp « Prince Charles », pour accueillir une garnison du 3e Groupement de la Force Publique.
Le C.F.L. fit appel aux R.R.P.P. du Sacré Cœur pour assurer un service d’aumônerie et des sœurs Franciscaines de Marie se chargèrent du service hospitalier de la Compagnie. Ce fut le début de la Mission de Stanleyville Rive Gauche.
Au-delà du camp militaire, à Lula, l’Inéac créa une importante station agricole expérimentale.
Toutes ces activités attirèrent aussi quelques commerces regroupés dans un quartier commerçant. On trouvait encore Rive Gauche un bureau de poste et un commissariat de police.
Les travailleurs indigènes, autres que ceux du chemin de fer, furent regroupés dans un centre extra-coutumier appelé « Belge II ». Le long de la rive, une communauté indigène, les Lokele, vivait dans de grandes pirogues, couvertes d’un toit en feuilles, qui leur servaient d’habitation. Au-delà des installations du chemin de fer se trouvait un village de pêcheurs Wagenia.
Cette nouvelle agglomération, bien que faisant partie intégrante de Stanleyville, formait toutefois, vu le handicap que constituait la traversée du fleuve, une entité presque autonome. Nous lui consacrons donc une page spéciale regroupant toutes les activités qui lui étaient propres.
(Source Pierre VAN BOST, 2009).